Écrire sa biographie : Faut-il tout dire pour être sincère ?
- Christelle Desbordes
- 29 avr.
- 4 min de lecture
Écrire sa biographie relève du voyage. Remonter le temps vers ses souvenirs, raviver la mémoire pour se retrouver. Pour transmettre, témoigner, laisser une trace. Mais, dans cette aventure au cœur de soi-même, une question surgit : faut-il tout dire pour être sincère ? Comment raconter son histoire avec justesse, sans trahir, sans blesser, sans risquer la diffamation ? Peut-on se raconter sans tout dévoiler ? Aux confins du respect et de la liberté, explorons ensemble la voie qui nous guide vers un récit authentique et profond.

Faut-il tout dire dans sa biographie : Entre mythe et réalité
Ça y est, vous êtes décidé à mettre des mots sur votre histoire. Mais, en réfléchissant à votre récit, vous vous sentez tiraillé entre un besoin de transparence absolue et la crainte de trop en dire. Rester fidèle à son vécu et à son ressenti sans pourtant ressasser les douleurs du passé. Dans l’imaginaire collectif, écrire sa biographie serait en effet comme se mettre à nu. Une révélation brutale sans la moindre nuance. Mais, en écrivant sans filtre, vous prenez le risque de :
Lasser le lecteur et vous perdre vous-même : Une biographie exhaustive peut devenir ennuyeuse, voire indigeste. Ce que recherchent vos lecteurs, c’est une histoire vivante qui les emporte et les fait vibrer, et non la liste froide des événements de votre vie. À force de vouloir tout dire, vous prenez le risque de vous noyer dans un océan de détails inutiles. Et si vous perdez ce qui fait l’essence même de votre récit, vos lecteurs, eux non plus, n’y verront plus clair.
Blesser sans le vouloir : Exposer sans ménagement les conflits anciens peut faire rejaillir des souffrances oubliées. Il s’agit ici de faire œuvre de mémoire, pas de vengeance. Car la liberté d’expression n’autorise pas tout. Vous devez veiller à respecter la vie privée et l’honneur des personnes dont vous parlez, qu’elles soient vivantes ou décédées. Car, dans le cas contraire, vous risquez d’être poursuivi pour diffamation. Mûrissez donc vos propos, faites preuve d’éthique. Employez les bons mots pour exprimer ce qui vous tient à cœur tout en demeurant dans le cadre de la loi. Si vous traitez d’un sujet délicat, assurez-vous d’avoir le consentement des personnes que vous mentionnez. Et si, malgré ces précautions, vous avez un doute sur les conséquences possibles de vos écrits, demandez conseil à un juriste. Vous éviterez ainsi toute déconvenue.
En bref, écrire son histoire n’est pas simplement répertorier des faits. Votre biographie n’est ni un almanach ni un volume d’encyclopédie. Écrire sur sa vie, c’est porter un regard, offrir un éclairage à vos souvenirs. Et la retenue peut vite se muer en force littéraire. Car ne pas tout dire ne signifie pas mentir. C’est faire un choix conscient :
Pour que votre histoire soit rythmée et saisissante. Qu’elle soit émouvante et touche le lecteur.
Pour que votre regard soit cohérent et authentique tout au long de l’ouvrage.
Pour que votre récit mette en lumière votre vérité, celle que vous avez vécue au plus profond de vous. Bien au-delà des faits et du regard d’autrui.
Choisir, c’est raconter avec discernement. C’est offrir au lecteur un point de vue sensible et personnel qui, loin d'appauvrir le récit, peut au contraire le sublimer. L'authenticité est bien sûr essentielle à toute autobiographie. Elle permet au lecteur de se connecter à vous, de mieux cerner les étapes de votre parcours, vos réussites et vos douleurs. Mais, écrire de manière authentique ne signifie pas nécessairement révéler chaque détail intime de votre vie. Il s'agit plutôt de présenter une image honnête et cohérente de qui vous êtes, tout en respectant votre vie privée et celle des personnes qui vous entourent.
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Comment choisir ce qu’il faut dire au moment d’écrire sa biographie ?
Pour déterminer quels éléments inclure dans votre biographie, je vous invite à vous poser les questions suivantes :
Pourquoi j’écris ma biographie ? Demandez-vous à qui est destiné votre récit et ce que vous voulez transmettre à travers votre histoire. Lorsque vous écrivez, gardez à l’esprit votre objectif. Par exemple, si vous souhaitez offrir votre autobiographie à vos enfants, vous mettrez sans doute l’accent sur vos valeurs, vos réussites, vos souvenirs marquants, les rencontres qui vous ont fait avancer ou les moments que vous avez partagés. Tout ce qui vous rassemble et fait de vous une famille. Si vous écrivez pour un plus large lectorat, vous chercherez à délivrer un message plus universel, à inspirer votre public.
Quelles sont les étapes qui éclairent mon parcours ? Demandez-vous quels événements ont transformé votre vie, quels souvenirs sont porteur de sens ou d’émotion forte. Quels sont les moments qui vous racontent vraiment ? Ce sont eux qui seront au cœur de votre récit.
Est-ce que cela aide le lecteur à mieux me comprendre ? Les détails qui éclairent votre personnalité, vos valeurs ou vos motivations sont précieux. Ils permettent au lecteur de s'identifier à vous et de mieux comprendre vos choix et votre cheminement.
Suis-je à l'aise avec le fait de partager cette information ? Nous avons tous nos limites et il est important de respecter les vôtres. Il s’agit de votre récit, vous en êtes l’auteur, et rien ne vous oblige à raconter ce que vous ne souhaitez pas partager. C’est d’autant plus vrai quand on parle d’expériences traumatiques. Certains souvenirs restent sensibles, même des années plus tard. Et forcer leur évocation peut s’avérer néfaste. Vous devez vous sentir prêt à en parler, et de la manière qui vous convient le mieux. Ainsi, le silence est parfois plus puissant qu'une description. Une allusion, une métaphore ou une simple ellipse et l’on comprend tout. Comme un regard en dit souvent plus long que bien des longs discours.
Vous souhaitez raconter votre histoire dans un livre sans oser sauter le pas ? Cet article est fait pour vous : Pourquoi confier votre histoire à un biographe ?
Écrire sa biographie, c’est choisir de transmettre ce qui compte vraiment. Trouver les mots justes, respecter les silences quand ils sont nécessaires. Écrire son histoire, c’est un art du sensible, un hommage à la vie. Et ne pas tout dire, c’est honorer l’essentiel. Mettre en lumière ce qui compte vraiment dans le respect total des autres et de vous-même. Et si vous ressentez le besoin d’être accompagné au fil de cette aventure, je serai heureuse d’être votre plume.
Pour en savoir plus sur l'accompagnement que je vous propose en tant que biographe et conseil en écriture, contactez-moi !
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